Pierre Henry

Kyldex

 

Date

1973

Durée totale de l'oeuvre

2h

Studio de composition

Collection

Mots-clés

Relations entre contenus

Kyldexstuck Est une version de Ce contenu
Prisme Est une partie de Ce contenu
Tam Tam du merveilleux Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Dracula Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Equivalences Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Une tour de Babel Puise dans les sources sonores de Ce contenu
L'homme à la caméra, version 18 images/seconde Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Pulsations Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Fragments rituels Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Cristal / Mémoire I Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Comme une symphonie, envoi à Jules Verne Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Métamorphoses d’Ovide I Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Fin(s) Est une partie de Ce contenu
Cristal / Mémoire I, version courte Puise dans les sources sonores de Ce contenu
Spatiodynamisme, version concert Est une partie de Ce contenu

Pour citer ce document

Henry, Pierre, 1927-2017 et Schöffer, Nicolas, 1912-1992, “Kyldex,” Pierre Henry, consulté le 9 octobre 2024, https://pierre-henry.org/items/show/208.

Format de sortie

Kyldex-crescendo

Créateur

Henry, Pierre, 1927-2017
Schöffer, Nicolas, 1912-1992

Contributeur

Schöffer, Nicolas, 1912-1992. Concepteur et artiste plasticien
Nikolais, Alwin. Chorégraphe
Carlson, Carolyn, 1952-. Danseuse

Description

Ce « spectacle spatio-lumino-dynamique et cybernétique », tel que le présente sa note de programme, a été créé en collaboration avec le sculpteur Nicolas Schöffer et le chorégraphe Alwin Nikolaïs à l’occasion du départ de Rolf Liebermann, directeur de l’opéra de Hambourg. Il fait intervenir des sculptures monumentales qui se déplacent de manière autonome en interaction avec 20 danseurs, 80 figurants et des moyens multimédias (diffusion de séquences filmées sur un écran géant : un eidophore) et multi-sensoriels (diffusion de parfums, effets visuels avec l’emploi d’un prisme réfléchissant de 10 mètres de côté, etc.). Sa création est soumise au vote des spectateurs qui, munis de 5 pancartes de formes et de couleurs différentes, influent sur le déroulement des différentes séquences (répétition, demande d’explications, arrêt du spectacle, accélération, ralentissement, etc.). La matière sonore travaillée pour Kyldex est considérable : chacune des 15 séquences a dû être composée trois fois pour éviter les effets de distorsions des sons si le vote du public venait à demander de la ralentir ou de l’accélérer.
« Il y a deux ans je commençais la composition de la musique de Kyldex. Je devrais dire des musiques de Kyldex, ou mieux des bases, des sons, des structures audibles qui en constituent la continuité. Pendant un an j'ai essayé « techniquement » d'imaginer l'univers de Nicolas Schöffer, de le visualiser, puis de le concrétiser immédiatement par des générations de sons nouveaux. J'ai d'abord voulu créer un style de sons, un alphabet d'idées musicales, en situation avec les descriptions de Nicolas Schöffer ; avec ses thèmes, ses effets, ses lumières, son catalogue technologique si particulier. Un vocabulaire sonore et visuel s'est crée, envahissant par sa dimension, ses variantes, ses durées, long comme quatre opéras. Alors iI a fallu classer, répertorier, donner des titres (accent crépité, frémissement, baIIon oiseau, mi-scintillant, virvoltage, crotales, bruissement à deux, grappes écartées, échanges d'accords, carillons d'arrachés, perpétuum, magma, montée douce, continuum, coda type, trille sensible, facettes...) installer cette multitude d’éléments de fragments de séquences destinés aux mélanges et aux combinaisons. Enfin toutes ces spacio-musiques qui vont créer le totaI en jouant avec tous les paramètres du lumino-dynamisme. Le véritable « sujet » de Kyldex est l'espace de la scène-salle et la vie commune que vont y mener, le temps du « spectacle », les participants que nous les appelions « spectateurs » ou « acteurs ». Mais en fait, les « auteurs » ont prévu de nombreuses formes variées à cette vie, et ont tenté de conditionner l'espace (et les « participants ») par les formes et le rythme. L'espace - au départ, le théâtre - est devenu autre par les formes qui l'emplissent, apparaissant-disparaissant, se formant-se déformant, éclairées, colorées, enténébrées selon une musique de l'espace et qui fait vivre l'espace. Mais cette vie a sa respiration propre, non pas d'esthétique abstraite dans le cerveau des « artistes », mais d'une pulsation fondamentale qu'ont vécue les auteurs et que, maintenant, vivent les spectateurs-acteurs. C'est cette pulsation que dit la musique commandant et commandée par la formation et la déformation des formes. La musique ici n'est pas simple rythme de sons enchaînés : la nature et l'intensité des sons ne sont ici que pour traduire en leur langage propre la vie même que disent les formes. Le rythme, par contre, plutôt qu'organisation du temps, est la vie vraie dans le temps - aux limites du temps - où objets, lumières, sons, images, danses, chants et le spectateur et l'acteur, pris dans les intrelacs de cette multiplicité, se retrouvent, étrangement, solitaires (car chacun et chaque chose est, pour soi, le centre du spectacle : tel spot ne me connaît qu'à sa périphérie, et moi, à mon tour, je suis au coeur de ce cosmos) et solidaires (car je m'émeus de ce que cette image qui ne bouge que de l'appel d'un son qu'a invité telle lumière projetée sur telles sculpture...). Mais ces deux éléments essentiels formes-sons (qui sont, en réalité, le tout de cet « opus ») ne doivent pas, pour autant se commander, se souligner l'un l'autre, mais jouer chacun de ses moyens propres, la même « histoire » en un subtil contrepoint. »
Pierre Henry, « À propos de Kyldex 1 à l’opéra de Hambourg », note de programme de la création de Kyldexstück, 1973.

Liste des mouvements

15 séquences de durées variables (de 3 à 15 minutes).

Date de création

1973-02-09

Création de l'oeuvre

Opéra de Hambourg, Allemagne

Composition

Date de composition

Composé entre août 1972 et janvier 1973

Sources sonores

Sonothèque Pierre Henry : séquences constituées à partir d’une très grande variété de sons. L’œuvre dans son ensemble occupe plus de 500 boîtes.

Collaborateurs de réalisation

Bonnier, Bernard
Warnier, Isabelle

Observations

Il existe une captation filmée de la création dans les archives de Nicolas Schöffer.

Production

Concerts

Du 10 au 18 février 1973, représentation quotidienne à l'Opéra de Hambourg, Allemagne.

Technique

Support

Bande magnétique

Bit Rate/Frequency

38 cm/s

Nombre de canaux

Stéréo

Sources

Identifiant

http://pierre-henry.org/items/show/208

Source

Fonds Pierre Henry, boites rouges PHBR-00035 ; PHBR-00239
Fonds Pierre Henry, classeur DONAUD1807_000021

Cotes BNF matériel de composition

DONAUD1714_005221 à DONAUD1714_005683 ; DONAUD1714_005689 ; DONAUD1714_005702 à DONAUD1714_005731
DONAUD1714_005692 à 5695. Sélection témoin pour le spectacle à Hambourg. Mono.

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