L'homme à la caméra, version 20 images/s
Date
1993
Durée totale de l'oeuvre
1h19'56"
Studio de composition
Collection
Genre de l'oeuvre
Relations entre contenus
L'homme à la caméra, version 18 images/seconde
est une alternative de
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Continuo
Puise dans les sources sonores de
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Dziga Vertov
L’Homme à la caméra Annote Ce contenu
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Pour citer ce document
Henry, Pierre, 1927-2017, “L'homme à la caméra, version 20 images/s,” Pierre Henry, consulté le 27 septembre 2024, https://pierre-henry.org/items/show/265.
L'Homme à la caméra - central téléphonique
Créateur
Henry, Pierre, 1927-2017
Description
“Kino-Glaz… Ciné-oeil”. Il est évident que Dziga Vertov a cherché la vérité à l’état brut. Il a voulu saisir “la vie à l’improviste”. De même, pour moi, le son est spontané et les manipulations déformantes ne changent rien vraiment. J’ai souvent saisi le phénomène auditif dans son naturel extrême (Variations pour une porte et un soupir). Ma musique se veut objective. J’attaque l’univers sonore de façon visible. L’oreille joue le rôle de l’œil. Un œil parfois surréel qui est utilisé comme capteur, comme analyseur. Réalité nouvelle des sons.
L’Homme à la caméra est un traité d’écriture de cinéma extraordinaire. La bande-son constitue un répertoire, un inventaire formel et poétique pour un film sans intertitres. C’est une tentative de “musique visuelle”. Vision d’une ville en soi, toute une journée, mais seulement quelques instants repérés comme thème, comme leitmotiv. En voici les principaux : l’activité du cameramen, la vie des gens, les mouvements de l’objectif, le film dans le film. Spectacle drôle et lyrique, musique hors incident, hors situations dramatiques. Intensité voisine, tonalité semblable, alchimie des correspondances. Entrée dans le silence, rupture, entrechoc d’éléments quasi simultanés, anecdotes contraires ou même pléonasmes. Ce “discours sur le monde”, ce montage d’idées musicales brisé, haché, fragmenté, apparaît discontinu. Pour cela, j’ai décidé de faire une musique anti “music score”, une musique décorative, harmonique. Une linéarité de rituel avec ses sons dédoublés, décomposés, surmultipliés; sons différentiels, sons additionnels. Enrichissement, appauvrissement : dynamique des surimpressions. Une recherche de synchronisme. Un jeu logique avec le réel. Quant à l’orchestration, pas de voix, peu de bruits, instruments joués, frappés, répétitions, pulsations douces ou frénétiques, vina, sitar, métaux de sculpteur, battement de mille métronomes. Analogie et identité sonore. Artifices et variations."
Pierre Henry, tapuscrit préparatoire de la note de programme du concert du 29 avril 1994, Archives Pierre Henry.
L’Homme à la caméra est un traité d’écriture de cinéma extraordinaire. La bande-son constitue un répertoire, un inventaire formel et poétique pour un film sans intertitres. C’est une tentative de “musique visuelle”. Vision d’une ville en soi, toute une journée, mais seulement quelques instants repérés comme thème, comme leitmotiv. En voici les principaux : l’activité du cameramen, la vie des gens, les mouvements de l’objectif, le film dans le film. Spectacle drôle et lyrique, musique hors incident, hors situations dramatiques. Intensité voisine, tonalité semblable, alchimie des correspondances. Entrée dans le silence, rupture, entrechoc d’éléments quasi simultanés, anecdotes contraires ou même pléonasmes. Ce “discours sur le monde”, ce montage d’idées musicales brisé, haché, fragmenté, apparaît discontinu. Pour cela, j’ai décidé de faire une musique anti “music score”, une musique décorative, harmonique. Une linéarité de rituel avec ses sons dédoublés, décomposés, surmultipliés; sons différentiels, sons additionnels. Enrichissement, appauvrissement : dynamique des surimpressions. Une recherche de synchronisme. Un jeu logique avec le réel. Quant à l’orchestration, pas de voix, peu de bruits, instruments joués, frappés, répétitions, pulsations douces ou frénétiques, vina, sitar, métaux de sculpteur, battement de mille métronomes. Analogie et identité sonore. Artifices et variations."
Pierre Henry, tapuscrit préparatoire de la note de programme du concert du 29 avril 1994, Archives Pierre Henry.
Liste des mouvements
En 21 séquences :
1. Vina I (4’27)
2. Vina II (6’01)
3. Cœur (4’22)
4. Hangar (2’11)
5. Mine I (4’04)
6. Locomotion (2’59)
7. Calèches (6’50)
8. Cortège (4’44 )
9. Pompiers (2’38)
10. Artisanat (3’49)
11. Central téléphonique (1’23)
12. Mine II (2’40)
13. Chutes d’eau (4’05)
14. Paquebot/sport/Femme et boue (9’21)
15. Tendeurs (2’42)
16. Motos (2’02)
17. Bar (1’20)
18. Tir (1’37)
19. Orchestre cuillères (2’03)
20. Camera trépied (1’01)
21. Final (7’35)
1. Vina I (4’27)
2. Vina II (6’01)
3. Cœur (4’22)
4. Hangar (2’11)
5. Mine I (4’04)
6. Locomotion (2’59)
7. Calèches (6’50)
8. Cortège (4’44 )
9. Pompiers (2’38)
10. Artisanat (3’49)
11. Central téléphonique (1’23)
12. Mine II (2’40)
13. Chutes d’eau (4’05)
14. Paquebot/sport/Femme et boue (9’21)
15. Tendeurs (2’42)
16. Motos (2’02)
17. Bar (1’20)
18. Tir (1’37)
19. Orchestre cuillères (2’03)
20. Camera trépied (1’01)
21. Final (7’35)
Date de création
1993-11-12
Création de l'oeuvre
Théâtre de la Ville, Paris, 3e Festival international CinéMémoire
Composition
Date de composition
Composé entre août 1992 et octobre 1993
Sources sonores
Sonothèque Pierre Henry : essentiellement des dizaines de boucles, datant des années 1950 et jusqu'à la date de composition, longuement travaillées, transposées, accordées, montées, mélangées.
Sons de la vie quotidienne : trains, sirènes de bateau, motos, grillons.
Instruments : vina, sitar, cello, corde du piano, arc à bouche.
Pulsations et battements.
Métronomes, horloges et chronomètres.
Ressorts. Poutres et matraquages.
Larsens. Sons électroniques, etc.
Sons de la vie quotidienne : trains, sirènes de bateau, motos, grillons.
Instruments : vina, sitar, cello, corde du piano, arc à bouche.
Pulsations et battements.
Métronomes, horloges et chronomètres.
Ressorts. Poutres et matraquages.
Larsens. Sons électroniques, etc.
Collaborateurs de réalisation
Mangin, Bernadette
Observations
A la demande de Pierre Henry, et pour respecter la vitesse originale, la projection du film 35 mm est à 20 images/seconde. Le dispositif utilisé pour les concerts/film, joués par Pierre Henry lui-même, comportait :
- un DAT branché à la console de diffusion
- deux moniteurs, placés à l'abri des regards, souvent en fond de salle : le premier relié au magnétoscope et synchronisé au DAT à l'aide du time code comme au studio ; le second relié à une caméra reprenant l'image de l'écran, et un petit variateur de vitesse manuel, qui permettait d'accélérer ou de ralentir très doucement la vitesse de défilement du projecteur 35 mm. Il s'agissait de veiller à ce que que les images des 2 moniteurs coïncident le plus exactement possible , pour que le synchronisme musique/image soit précis et constant.
Au fil des années, la copie 35mm a subi quelques coupures qu'il était impératif de compenser. Ce dispositif, mis au point par Francis Martaens qui assura plusieurs représentations (dont celles à Adélaïde en Australie), fut par la suite pris en charge par Bernadette Mangin. En 2015, un disque Blu-ray avec restitution du son original a été utilisé lors du concert donné à Créteil.
- un DAT branché à la console de diffusion
- deux moniteurs, placés à l'abri des regards, souvent en fond de salle : le premier relié au magnétoscope et synchronisé au DAT à l'aide du time code comme au studio ; le second relié à une caméra reprenant l'image de l'écran, et un petit variateur de vitesse manuel, qui permettait d'accélérer ou de ralentir très doucement la vitesse de défilement du projecteur 35 mm. Il s'agissait de veiller à ce que que les images des 2 moniteurs coïncident le plus exactement possible , pour que le synchronisme musique/image soit précis et constant.
Au fil des années, la copie 35mm a subi quelques coupures qu'il était impératif de compenser. Ce dispositif, mis au point par Francis Martaens qui assura plusieurs représentations (dont celles à Adélaïde en Australie), fut par la suite pris en charge par Bernadette Mangin. En 2015, un disque Blu-ray avec restitution du son original a été utilisé lors du concert donné à Créteil.
Production
Concerts
Le 10 mars 1994, salle Patino, Genève, Suisse, dans le cadre d'Archipel, festival des musiques d'aujourd'hui
Le 29 avril 1994 au palais des Beaux-arts de Charleroi
Le 12 novembre 1994, théâtre Traversière, Paris, festival Les rencontres du rail
Le 19 novembre 1994, théâtre Le Bel Image, Valence
Le 28 mars 1995, théâtre de la Renaissance, Lyon, organisé par GRAME
Le 16 juillet 1995, théâtre antique d’Arles, pour les prix Phonurgia Nova
Le 18 novembre 1995, salle Odyssud, Blagnac-Grand Toulouse
Les 6 et 7 mars 1996, Her Majesty’s Theatre, Adélaïde, Australie, Telstra Adelaide Festival
Le 13 juin 1996, Centre culturel occitan de l’Albigeois, Albi
Le 5 décembre 1996, L’Arsenal, Metz
Le 20 janvier 1997, Luxor Theater, Rotterdam, Pays-Bas, International Film Festival Rotterdam
Le 24 septembre 1998, Parochialkirche, Berlin, Allemagne, festival Invention
Le 13 décembre 2003, Amphithéâtre, Cité de la musique, Paris, « Virtuosités : week-end Pierre Henry », 12-14 décembre
Le 5 mai 2015, Maison des arts, Créteil. Pour ce concert la diffusion a été faite à partir d'un DVD Blu-ray.
Discographie
L'Homme à la caméra, Mantra, 1994, CD, n°092. Version en 18 mouvements, 74'00 : les n° 17, 18 et 20 ont été supprimés ; les n° 1, 2, 3, 4, 13, 14, 15, 16, 19, 21 ont changé de titre.)
Technique
Support
Bande numérique (DAT)
Bit Rate/Frequency
48 kHz
Nombre de canaux
stéréo
Dispositifs techniques de réalisation
9 magnétophones analogiques Telefunken M15A pour les voix de mixage
DAT sony 7050 pour l'enregistrement des mixages et la continuité de concert
Pour l'image : un magnétoscope à cassette VHS, avec sorties audio indépendantes et Genlock ext., synchronisé au DAT à l'aide d'un time code inscrit sur une des pistes son (également incrusté à l'écran) et relié à un moniteur.
En concert : un projecteur 35 mm avec moteur asynchrone triphasé, muni d'un cache et d'un objectif pour le format standard 1,33:1. Un variateur de vitesse pour projection à 20 images/seconde, isolé acoustiquement. Un circuit fermé vidéo (une caméra et deux écrans vidéo). Un écran à ourlets, minimum 6x8 mètres. Deux DAT Sony Professionnel 7030 synchronisables.
Sources
Identifiant
http://pierre-henry.org/items/show/265
Source
Fonds Pierre Henry, boites rouges PHBR-00089 à PHBR-00093 ; PHBR-00095 à PHBR-00097 ; PHBR-00100 ; PHBR-00104 ; PHBR-00115 ; PHBR-00116 ; PHBR-00202 ; PHBR-00244 à PHBR-00248
Fonds Pierre Henry, classeurs DONAUD1807_000063 ; DONAUD1807_000064 ; DONAUD1807_000065 ; DONAUD1807_000066
Cote BNF version de référence autorisée
DVD Blu-ray 2015
Cotes BnF autres versions abouties
DONAUD1714_000059. Original de la musique
DONAUD1714_000065. Version discographique
PH-NUM_041. Export Bluray 2015
Cotes BNF matériel de composition
DONAUD1714_000058 ; DONAUD1714_000060 à DONAUD1714_000064 ; DONAUD1714_00006 à DONAUD1714_000068. Bande numérique (DAT)
DONAUD1714_009080 à DONAUD1714_009127 ; DONAUD1714_010105 à DONAUD1714_010117. Bande magnétique
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