Pierre Henry

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  • Une phrase d’ltalo Calvino, « L’imagination est un lieu où il pleut » cerne assez bien l’effet jubilatoire provoqué par ce fragment inédit. L’Eau : une œuvre où il pleut beaucoup en effet, et où l’imagination est au pouvoir. Couronnement d’une Hugosymphonie longue de cinq heures, créée pour le centenaire de la mort du poète en décembre 1985, ce fragment est un tout. A prendre ou à laisser. De ces machines au moteur gonflé, dont on ne descend qu’après arrêt complet. Un morceau de bravoure, donc, où l’artisanat au zénith se met au service d’idées incongrues, cocasses, presque drolatiques. Un suspense haletant à partir d’une simple goutte d’eau et de sa petite musique. Un régal d’inventions et de maîtrise technique. Couleurs irisées de l’orchestration. Régularité implacable du rythme (la goutte d’eau s’écoulant imperturbablement au premier plan). Progression irrésistible par amplification de la masse sonore et complexification des fonds en mouvement, jusqu’au dénouement, forcément jaillissant. On pense – mais oui ! – à Maurice Ravel et à son génial Boléro. Outre notre petite goutte et ses innombrables doubles apparaissent, en ordre de volumes croissant, bulles et glouglous, pluies, jets, maelstroms, chutes du Niagara. L’auteur a baladé des micros dans toute sa maison pour capter tout ce qui coule, avant de remaquiller ses sons par grossissements et réverbérations. Mis en perspective, ils construisent un espace cohérent, cadré une fois pour toutes, à l’arrière du clip-clap en gros plan. Actrice principale, la petite goutte est aussi le sablier du temps dans un déroulement d’évènements non anecdotiques, solidement soudés par des liaisons et des points de suspension. C’est le rôle alloué à des sons électroniques, matières fluides et toujours en mouvement qui, dans le grave, résonnent à mi-parcours comme des trombones et qui se répandent paresseusement, comme des montres molles. La forme répétitive était déjà celle de Spirale, quatre minutes et vingt-deux secondes d’expansion continue jaillies d’un trait, dans les années 50. C’est peu dire qu’elle a trouvé ici son épanouissement. Et comme toujours, l’auditeur a le choix de son imagerie intérieure. Affaire de plomberie ? Montée du désir ? Grands chantiers aquatiques ? « De l’eau intériorisée », répond l’auteur.
    Date 2001
    Collection Textes
  • Quatrième élément de Hugosymphonie, ‹ L’eau › est une symphonie cosmique inspirée par les thèmes de la nature dans l’œuvre de Victor Hugo. L’extrait Gouttes d’eau doit s’entendre comme un poème symphonique, dans lequel toutes les gouttes d’eau du monde se rejoignent dans un ruissellement propre à Victor Hugo.
    Pierre Henry, livret du coffret Mix Pierre Henry 03.0, 2001.
    Date 1985
    Collection Oeuvres musicales
    Genre de l'oeuvre Oeuvres de concert
Format de sortie

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