Pierre Henry en 1967 © Jean-Régis Roustan / Roger Viollet
Dès sa prime jeunesse, de la maison de ses parents à Quincy-sous-Sénart à celle de sa mère à La Mure dans l’Isère, en passant par l’appartement parisien de la rue de Saint-Pétersbourg, Pierre Henry conçoit ses premiers objets sonores. L’expérimentation se poursuit en 1949, lorsqu’il entre au Studio d’essai fondé par Pierre Schaeffer à la RTF ; époque du disque souple, du phonogène, du magnétophone, de la baie de spatialisation ou encore de la poignée magnétique, qui donne naissance à la musique concrète. Puis, c’est le brusque repli dans le studio de fortune, « zéro », chez ses parents rue de Léningrad, en 1958. Deux ans plus tard, avec l’aide de son ami Jean Baronnet, Pierre Henry crée le premier studio privé de musique électroacoustique d’Europe, rue Cardinet à Paris – Apsome 1. En 1964, Apsome migre boulevard Saint-Germain pour accueillir à la fois la sonothèque et le studio de montage et de mixage – et devient Apsome 2. Ultime emménagement en 1971, rue de Toul, dans une maison du 12ème arrondissement : Apsome 3. Une décennie plus tard, désormais soutenu par le Ministère de la Culture, le Studio se perfectionne et devient Son/Ré. À la fois lieu de vie et de travail, cette « Maison de sons » reçoit en outre du public à partir de 1996 pour des spectacles d’un nouveau genre où la musique voyage de la console vers une myriade de haut-parleurs « avec des effets de lointain : l’extérieur devient l’intérieur ; un travail de perspective, de mise en espace et de diffusion » (*) – un océan de sons.
Tous les textes de présentation des studios sont de Franck Mallet.
(*) Le Son, la nuit, entretiens avec Franck Mallet, Paris, Éditions de la Philharmonie, 2017, p. 101.
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Jeunesse - Studio d’essai - Studio zéro - Apsome 1 - Apsome 2 - Apsome 3 - Son/Ré - Maison de sons