Pierre Henry

Dracula

 

Date

2002

Durée totale de l'oeuvre

51'41"

Studio de composition

Collection

Genre de l'oeuvre

Relations entre contenus

Ce contenu Puise dans les sources sonores de Hugosymphonie - La Terre
Ce contenu Puise dans les sources sonores de Hugosymphonie - L'Air
Ce contenu Puise dans les sources sonores de Hugosymphonie - Le Feu
Ce contenu Puise dans les sources sonores de Kyldex
Dracula, version courte Est une version de Ce contenu
Dracula 2010 Est une adaptation de Ce contenu
Dracula, version orchestrale Est une adaptation de Ce contenu
Labyrinthe ! Puise dans les sources sonores de Ce contenu

Pour citer ce document

Henry, Pierre, 1927-2017, “Dracula,” Pierre Henry, consulté le 17 mai 2024, https://pierre-henry.org/items/show/323.

Format de sortie

Sous-titre

OU LA MUSIQUE TROUE LE CIEL

Dracula - extrait

Créateur

Henry, Pierre, 1927-2017

Description

Inspirée par le héros du roman de Bram Stoker et l’univers de Friedrich Wilhelm Murnau, cette œuvre a été composée spécialement pour la série de concerts « Pierre Henry chez lui 2 » du 13 au 27 avril 2002.

"Dracula, animal insatiable, corps transpercé, présence érotique en perpétuelle évanescence m'intéresse. Je sens qu'il a partie liée avec mon travail et mon univers intérieur. Son mythe pourrait d'ailleurs fort bien se lire comme celui de la musique. Dans le roman de l'irlandais Bram Stoker, qui fait naître le personnage à la fin du XIXe siècle, l'apparence prise par le vampire, lors de ses apparitions, est celle du brouillard, du nuage, du vent, de la fumée qui se glisse sous les portes. Sa présence se signale toujours par le son : cri du corbeau, hululement de la chouette, battement d'ailes de la chauve-souris, hurlement des loups, et l'orage, la mer, le feu. Présence fluide, sensuelle en constante mutation, Dracula, comme la musique, ne fait pas peur, ni mal, mais force l’imagination à travailler sur les représentations les plus folles de la terreur et de la profanation. Son pouvoir est celui du rêve flou, du frôlement suspect, du bruit dont on ignore la source. Jouer avec ce personnage-objet sonore a été un régal pour le compositeur que je suis.
L’œuvre que vous entendez ce soir s'est ensuite bâtie selon ses exigences propres : mélanges de sons électroniques entendus comme une sorte de science-fiction intime et d'articulations orchestrales, venant d'un autre "Dracula", — j'ai nommé Wagner, extraordinaire investigateur de sensations abyssales. C'est donc Wagner que j'ai choisi pour soutenir l'édifice de mon Dracula, le Wagner bruitiste et rythmicien dont j'admire le génie précurseur, celui des épisodes strictement symphoniques de "La Tétralogie". Avec Wagner et sa technique du leitmotiv apparaît, au milieu du XIXe siècle un nouveau type de construction musicale, la mélodie infinie, dont l'agencement préfigure le montage cinématographique.
Ces extraits, je les ai soumis à ma dynamique habituelle, coupés, ralentis, accélérés, transposés, non comme des leitmotiv narratifs, mais comme des paysages oniriques.
Je me souviens avoir composé en 1950 "Musique Sans Titre" — comme un film sonore, prémonitoire d'une musique à programme, formule qui a été souvent mienne. Ce que j'ose nommer aujourd'hui mon Dracula est un film sans images. J'y ai mis mes souvenirs des films de Terence Fisher et de leurs scènes d'épouvante, j'ai pensé aussi au Nosferatu de Murnau, parce que la splendeur de son noir et blanc, le mystère de ses intertitres m'ont subjugué. Ah ! Si l'on disait un jour de ma musique, ainsi que l'on peut lire sur l'un des cartons du film : "Ici commence le pays des fantômes..." N'est-ce pas, tout simplement, la définition de la poésie ?"
Pierre Henry, note de programme de la création, 2002.

Liste des mouvements

En 8 épisodes sans titres:
1. (8'04)
2. (6'44)
3. (6'01)
4. (10'41)
5. (3'19)
6. (5'08)
7. (7'38)
8. (4'06)

Date de création

2002-04-13

Création de l'oeuvre

Rue de toul, Paris, dans le cadre des soirées "Pierre Henry chez lui 2", organisée par les Spectacles vivants du centre Pompidou

Composition

Date de composition

Composé entre octobre 2001 et avril 2002

Référence bibliographique

Bram Stoker, Dracula, traduit de l’anglais par Lucienne Molitor, Arles, Actes Sud, 1997.

Sources sonores

Sonothèque Pierre Henry : Sons : Pas stylisés et réels. Accents. Pulsions rythmiques. Tenues ultragraves. Percussions sur membranes. Appeaux type hibou et plaintes. Effets électroniques d'effroi. Sons de caractère sismique et tellurique. Sons de synthèse répétitifs et fluctuants type science-fiction. Onomatopées et descentes vocales. Concert d'oiseaux. Chaudière. Incendie. Orage magnétique et cochons. Sons de synthèse : sifflements/glissements. Séquence orchestrale et rythmique. Synclavier. Pédale métallique. Rythme/effet/voix Pierre Henry. Voix, appeaux et vents très transposés. Pas, portes et sons issus de "Désert"(1954). Eléments issus de "Hugosymphonie" <La Terre>, <L'air >et <le Feu> ; "Kyldex".
Éléments et extraits isolés, transposés, montés des interludes et motifs orchestraux de "Parsifal" et des 4 opéras de "L’Anneau du Nibelung" de Richard Wagner ("L’Or du Rhin", "La Walkyrie", "Siegfried", "Le Crépuscule des dieux"). Sur les trois cents éléments sélectionnés au départ, seule une petite trentaine ont été retenus pour la version définitive de Dracula.
Enregistrements utilisés :
"L'Or du Rhin"(Wiener Symphonie-Orchester des Bayerischen Rundfunks sous la direction de Bernard Haitink, EMI, 1989-1992, coffret 2 CD).
"La Walkyrie" (Wiener Philharmoniker sous la direction de Sir Georg Solti, Decca, 1966-1997, coffret 4 CD).
"Siegfried" (Wiener Philharmoniker sous la direction de Sir Georg Solti, Decca, 1963-1997, coffret 4 CD).
"Le Crépuscule des dieux" (Wiener Philharmoniker sous la direction de Sir Georg Solti, Decca, 1965-1997, coffret 4 CD).

Collaborateurs de réalisation

Mangin, Bernadette

Observations

La continuité utilisée pendant les concerts rue de Toul, comporte un silence de 28'' à 31'32, qui permettait une pause dans la diffusion et aux spectateurs de changer de place et de pièce sans difficultés
Dans la version discographique, qui devient la version définitive et dure 52'47, le premier mouvement a été augmenté de 1'07''

Production

Concerts

Du 14 au 27 avril 2002, rue de Toul, Paris, dans le cadre des soirées "Pierre Henry chez lui 2",
Le 6 décembre 2002, à l'Espace 44, Maison de la culture Loire atlantique, Nantes
Le 18 juillet 2014, Carreau du Temple, Paris, , série "Pierre Henry : voyage à travers ma modernité", 14-19 juillet, festival Paris Quartier d'été
Le 23 septembre 2016, Le Point d’eau, Ostwald, festival Musica, diffusée par Thierry Balasse en l’absence de Pierre Henry

Discographie

Dracula, Philips, 2002, CD, n° 476 114-5.

Galaxie Pierre Henry, Decca/Universal, 2021, coffret 13 CD, n° 4855, vol. 10

Technique

Support

Bande numérique (DAT)

Bit Rate/Frequency

48 kHz

Nombre de canaux

Stéréo

Sources

Identifiant

http://pierre-henry.org/items/show/323

Source

Fonds Pierre Henry, boites rouges PHBR-00133 ; PHBR-00134 ; PHBR-00132 ; PHBR-00199
Fonds Pierre Henry, classeurs DONAUD1807-000001 ; DONAUD1807_000097

Cote BNF version de référence autorisée

DONAUD1714_001107. Version discographique et définitive (52'47)

Cotes BnF autres versions abouties

DONAUD1714_001102 ; DONAUD1714_001104

Cotes BNF matériel de composition

DONAUD1714_001077 à DONAUD1714_001101 ; DONAUD1714_001103 ; DONAUD1714_001105 ; DONAUD1714_001106 ; DONAUD1714_001108 ; DONAUD1714_001111

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